6.8.12

Ginger hurricane


De l’autre côté de la Manche fleurissent les talents. Ca, je risque de le répéter maintes fois dans mes articles. Florence Welch et ses acolytes, plus connus sous le nom de Florence + The Machine, font partie de ce cru anglais de -très- grande qualité. Ma rencontre avec cette rousse sulfureuse s’est faite lors de la sortie de son premier opus, « Lungs ». Quelques mois plus tard, j’ai eu la chance de la voir sur scène. Et ce que je peux vous dire, c’est que je me suis régalée. En dehors des studios d’enregistrement, le charme opère, toujours et encore. Le talent est palpable. L’univers, onirique, nous emmène dans des contrées lointaines. Qui aurait cru qu’une telle voix pouvait se cacher derrière un personnage si frêle ? Pieds nus, vêtue d’une longue robe blanche, elle a su soulever un public qui n’était pourtant pas réceptif lors des premières minutes. Véritable bête sur scène, cette délicieuse anglaise reste néanmoins discrète dès qu’elle quitte les planches. Ce qu’elle a à dire, elle l’exprime au travers de ses textes, à la fois subtils et tranchants. La catharsis d’une femme qui en a dans le ventre.



Ce talent, elle l’a confirmé lors de la sortie de son deuxième album, « Ceremonials » et plus récemment encore, dans le morceau –qui fait partie intégrante de la bande originale du film White Snow and the Hunstman- « Breath of Life ». Cette voix, toujours aussi puissante, parvient encore à nous prendre aux tripes. La présence plus marquée de chœurs pourra néanmoins repousser une partie des auditeurs. La partie instrumentale, quant à elle, est toujours aussi riche. Avec ce second opus, l’anglaise échappe une fois de plus au risque d’un album inégal. Une réelle cohérence et une beauté générale. A tel point que je serais absolument incapable de vous conseiller un morceau plutôt qu’un autre. Simplement, écoutez-le. Dans sa totalité. Et régalez-vous.